Dernières nouvelles

¡Hola!,

Je suis à Sarria, une petite ville de Galice à 110 kilomètres de Santiago. Je termine mon pèlerinage en roue libre, en essayant de me faire à l'idée que c'est la fin et que dans cinq jours je serai à Compostelle.

En quittant León et son immense cathédrale gothique - cathédrale qui est certainement la plus belle de toutes celles que j'ai vues sur le chemin (avec celle de Reims peut-être) - le chemin monte tout doucement vers les cîmes des monts León. Il culmine à la Cruz de Ferro qui est à juste un peu moins de 1500 mètres.

C'est dans cette longue montée que j'ai vu les plus beaux paysages de tout le chemin, avec les montagnes qui étaient couvertes de neige et un temps splendide. Physiquement c'est là aussi que j'ai le plus souffert, à cause d'une sorte de grippe intestinale tenace. J'ai attrapé froid juste après León et pendant plusieurs jours je n'ai rien pu avaler d'autres que des bananes et des oranges. Comme il faisait assez froid, surtout dans la plaine les deux jours ou il y a eu du brouillard, j'ai eu du mal à me débarrasser de cette fièvre. La descente vers Ponferrada, pendant 20 kilomètres, a été particulièrement pénible aussi. En plus de tout ça j'ai eu juste après León une énorme ampoule, ma première, le résultat d'un pansement que le podologue m'avait fait à défaut de me faire des semelles orthopédiques.

En cours d'ascension je suis passé par Astorga, une petite ville qui m'a faite forte impression, par la beauté de ses monuments et la gentillesse de ses gens. Comme mon Espagnol s'est amélioré je parle de plus en plus facilement avec les gens et c'est très agréable.

Je me suis enfin débarrassé de cette grippe à Villafranca, juste avant l'ultime ascension du chemin, le col de Cebreiro qui culmine aussi un peu en desous de 1500 mètres et qui marque l'entrée en Galice. L'ascension ici est tout à fait différente : courte (8 kilomètres seulement), mais excessivement raide. Je suis passé sans aucun mal, il faut dire que depuis Villafranca et la fin de ma fièvre je me sens un peu "porté" et que je termine vraiment en roue libre.

Je suis donc en Galice, à quatre ou cinq jours de Compostelle. Il fait très beau - ce qui est tout à fait inhabituel pour la région - et je fais des courtes étapes qui me permettent de recharger mes batteries et de me préparer à arriver à Santiago. Les auberges sont toutes gratuites, chauffées et quasiment désertes. Il n'y a vraiment que très peu de pèlerins en hiver sur le chemin.

Hasta Luego, et naturellement, pour la dernière fois avant Compostelle : Ultreia!!