"Voici le sens de l'être humain : en lui doivent se marier ciel et terre, Dieu et création" (Edith Stein)


Motivations

Pourquoi partir à Compostelle ? On m'a posé la question souvent et fatalement j'ai eu le temps de préparer une réponse. Etant entendu qu'il n'y a pas une raison mais plutôt un ensemble de motivations.

Le sens de la vie

Partir à Compostelle ? Pour réfléchir et prendre le temps de penser à la seule question qui vaille vraiment la peine d'être posée : celle du sens de la vie. "Vanité des vanités dit le Qohélet, tout est vanité et course contre le vent". Je pense que c'est un bon moment pour me déconnecter du train-train quotidien et de prendre le temps de penser au sens que je peux donner à ma vie.

Dans sa nouvelle "La mort de Ivan Illitch", qui met en scène la plus célèbre agonie de la littérature, Tolstoï dit de la vie de son personnage : "L’histoire d’Ivan Illitch est simple, banale et la plus affreuse qui soit" (Voir critique La mort d'Ivan Ilitch). C'est sur son lit de mort que Ivan Ilitch a la terrible intuition que sa vie n'était peut-être qu'une illusion.

Recherche de la Vérité

Evidémment pour un croyant faire le pèlerinage de Saint Jacques est avant tout une aventure spirituelle. "Je suis la route" a dit Jésus (Jean 14). Partir sur la route de Saint Jacques c'est partir à la recherche de soi-même, ce qui implique le dépouillement d'une part, se débarasser du "moi" superficiel qui nous empêche d'être nous-même. Et puis de se laisser transformer aussi, et quelque part de partir à la rencontre de "Dieu".

A propos du sens de la vie, Edith Stein dit ceci "Voici le sens de l'être humain : en lui doivent se marier ciel et terre, Dieu et création". (Chemins vers le silence intérieur, p.47).

Tout le reste

Découvrir des paysages, des gens, être proche de la nature, ne plus penser au travail pendant quelques mois...

Pèlerinage ?

Le pèlerinage est un chemin rituel que l'on entrepend à titre individuel ou collectif dans le but de rechercher la purification, la perfection ou le salut. Dans cette expérience religieuse, une série de liens se nouent entre un lieu profane et le monde supérieur, entre un voyageur à pied solitaire et une communauté, et entre un pèlerin en chair et en os et celui qui renait purifié grâce à l'accomplissement de son opiniâtreté. Ce sont ces relations qui font la différence entre le pèlerinage et n'importe quel autre parcours ou voyage. Pour que l'on puisse parler de pèlerinage, il faut donc nécessairement un lieu, un parcours et un objectif sacrés.

Le lieu saint peut apparaître sous différentes formes; il peut s'agir d'un arbre, d'une source, d'une montagne ou bien d'une ville ou d'un temple ou l'on vénère des reliques; un signe visible de contact entre l'humain et le divin. Mais en chemin, métaphore de la vie terrestre, on assiste déjà à une transformation personnelle visible à travers une série de rites qui atteignent leur point culminant au moment de l'arrivée. Là, une fois la ligne d'arrivée franchie, le pèlerin renaît convertit en homme nouveau. (Extrait de la brochure du musée du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle).

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