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Daisy Miller, Henry James, 2003-10-10, 4.5 étoiles

Daisy Miller, belle et ingénue jeune américaine

Winterbourne, un jeune américain de 27 ans, rend visite à sa tante dans un lieu de villégiature en Suisse. Au bord du lac il rencontre Daisy Miller, une jeune compatriote peu banale. C'est une jeune femme craquante : belle, ingénue et surtout spontanée. Voila une très belle scène de flirt, au pouvoir évocateur enivrant et le lecteur sent très bien poindre l'attirance réciproque entre les deux jeunes gens.

Mais Miss Miller n'a pas bonne réputation, sans que l'on sache dans quelle mesure cette mauvaise réputation est méritée. A cette époque la limite entre être spontanée et être délurée était très fine. Il suffisait pour une jeune fille de se balader seule avec un homme pour se brûler auprès de la bonne société.

Malgré cette fâcheuse réputation, Winterbourne défend la jeune femme. Mais ses altermoiements font que celle-ci se trouve un autre chevalier servant, un bellâtre italien avec lequel elle ose s'afficher en rue. Et notre jeune Winterbourne ne sait plus quoi penser quant à l'innocence de cette jolie flirteuse... Il n'empêche que le lecteur se forgera sa propre opinion et que celle ci ne manquera pas d'être favorable à Daisy Miller.

Cette nouvelle est disponible dans la collection bilingue ce qui est très agréable pour lire dans le texte sans passer trop de temps dans le dictionnaire. Au départ je me suis intéressé à Henry James parce que j'ai appris qu'il était très proche d'Edith Wharton qui est ma grande découverte du moment. Contrairement à Jules qui, dans sa critique de "Les metteurs en scène" d'Edith Wharton, disait préférer le style d'Enry James, je trouve chez Edith Wharton un petit quelque chose de plus, au niveau du style, de l'humour et de la finesse. Mais il n'empêche que cette nouvelle est très réussie et que l'auteur réussi un portrait drôlement attachant d'une jeune américaine craquante.

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