L'oubli que nous seront, Hector Abad, 2011-09-26, 3.5 étoiles

Eloge filial sur fond d'histoire de la Colombie

L'auteur fait un éloge de son père, un médecin colombien humaniste et proche des pauvres qui fut assassiné en pleine rue parce qu'il était progressiste et dérangeait beaucoup de gens au pouvoir. Cet assassinat n'était pas isolé, il eu lieu dans une période dramatique de la Colombie ou ce genre de violence était courante.

Le livre est un hommage à son père. Hector Abad, seul garçon dans une grande famille colombienne, voue un amour filial sans borne à son père. Mais au-dela de 'éloge filial, le livre nous plonge dans le quotidien de la Colombie dans ces années sombres. On ne manque pas d'être interpellé par le rôle néfaste joué par la religion, du moins la faction rétrograde de cette institution, qui n'hésitait pas à faire assassiné les prêtres "sociaux". Et la froide et meurtrière détermination de la classe dominante, qui assassinait tout homme politique à tendance progressiste.

Un livre intéressant pour comprendre les luttes sociales en Amérique latine, mais je ne me suis jamais laissé emporter par le récit, il m'a manqué ce petit sentiment d'empathie qui aurait rendu le livre beaucoup plus vivant pour moi.

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