Histoire d'un allemand de l'est, Maxim Leo, 2011-04-25, 4.0 étoiles

La vie en RDA

Maxim Léo, un journaliste Berlinois, avait vingt ans quand le mur de Berlin est tombé. Dans ce récit familial, il écrit l'histoire de sa famille sur trois générations, couvrant la période qui va de 1930 jusqu'à la fin du communisme. Cette famille donne l'impression d'une sorte de RDA en miniature, avec les conflits entre les membres de la famille qui croyaient dur comme fer à l'idéal du parti et les autres, désabusés par rapport au régime. Le grand père maternel était un juif, exilé en France, et qui deviendra un héros de la résistance en France. A la fin de la guerre, il embrasera à jamais l'idéal communisme, car il associera toujours les communistes à ceux qui ont libérés l'Allemagne des fascistes. Son autre grand-père, à l'inverse, était un nazi. Prisonnier de guerre, il reviendra en Allemagne de l'est en 1947, et n'aura aucun mal à se couler dans le moule du nouveau idéal communiste. Il est de ces personnes qui peut s'adapter à n'importe quel régime et grimper les échelons. Ce livre donne un point de vue très intéressant sur l'état d'esprit des allemands à la fin de la guerre. Beaucoup de ces allemands de l'est ont cru dans le parti et espéré l'avènement du monde meilleur promis par le socialisme. Mais on a l'impression que le rêve a été de courte durée. Sur trois générations dont on relate l'histoire, seule la plus ancienne gardera une foi indéfectible dans le régime. Les parents de Léo (l'auteur du livre) sont nettement plus critiques et désabusés. Quant à l'auteur, qui avait vingt ans lors de la chute du mur, on se rend compte qu'il était simplement indifférent, il subissait le régime comme un mal nécessaire. J'avais énormément aimé le film "Goobye Lénine" sur la RDA. J'ai bien aimé ce livre aussi, car le sujet m'intéresse. J'ai spécialement aimé les évocations de la vie quotidienne en RDA, les cours, les camps de vacances,.. Mais il manque un petit quelque chose, tout ce qu'il dit est intéressant, mais je n'ai pas trouvé la même humanité que dans le film "Goodbye Lénine" par exemple, il manque la petite étincelle, pour qu'on s'intéresse vraiment aux personnages. L'écriture est assez journalistique, comme un récit, ce n'est pas un roman. Bref, une semi-déception, mais à lire quand même pour celui qui aime les récits auto-biographique sur cette période.

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