La solitude des nombres premiers, Paolo Giordano, 2009-11-23, 4.0 étoiles

Un best-seller italien

"La solitude des nombres premiers", de Paolo Giordano (un jeune auteur de 26 ans médiatique), a connu un très grand succès en Italie et ailleurs. Il a reçu le prix Strega (l'équivalent du Gongourt). Ce n'est pas étonnant, car c'est le genre de livre qui se lit presque d'une traite, un livre prenant et très attachant.

Le livre est l'histoire croisée de deux enfants traumatisés par un accident. Alice était forcée par son père de s'entrainer pour faire du ski de compétition, mais elle détestait ça et suite à une chute elle est devenue boiteuse. Matthias, lui, a perdu sa soeur jumelle handicapée alors qu'il l'avait abandonnée sans surveillance. Les deux enfants survivent tant bien que mal à ce traumatisme; Matthias a trouvé refuge dans les mathématiques, et Alice vit tant bien que mal avec sa différence.

Le titre du livre est une jolie métaphore sur la solitude et de l'incommunicabilité : les nombres premiers sont par essence "solitaires et soupçonneux", ils sont toujours séparé d'un semblable par au moins un nombre pair. Des nombres premiers "jumeaux" sont ceux qui ne sont séparé que par un seul nombre pair. Matthias et Alice semblent être de ceux là, on les sent prédestiner à être ensemble, et on suit leur difficile rapprochement.

Ce livre fait passer un bon moment de lecture. Il se lit très vite, sa force est les personnages très attachant, la simplicité et la beauté du récit. L'auteur exprime merveilleusement bien les affres de l'enfance et de l'adolescence, la cruauté des autres enfants, la difficulté des parents de communiquer avec les enfants difficiles. Un livre très bon moment.

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