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Le facteur humain, Graham Greene, 2008-05-23, 4.0 étoiles
Dites moi ce que vous buvez...
Excellent, comme toujours (c'est du Greene quoi !). L'histoire se passe en pleine guerre froide, dans un obscur bureau de renseignement anglais à Londres qui traite des affaires africaines. Ce bureau est composé de Davis, un jeune célibataire coureur, amateur de porto et de belles voitures, qui est en outre amoureux de Cynthia, la secrétaire. Son responsable hiérarchique est Castle, un ancien d'Afrique du Sud, proche de le retraite . Lorsqu'une fuite est décelée en haut-lieu, les soupçons se portent naturellement sur Davis, mais beaucoup de choses ne sont pas claire là-dedans ! Une fois de plus Greene nous enchante avec cette histoire d'espionnage, hantée de fonctionnaires désabusés qui manient à la perfection l'auto-dérision, à tel point que ce serait triste si ce n'était si drôle. Un roman léger certes, mais loin d'être bête car les bons et les mauvais ne sont pas ceux qu'on pourrait croire et on retrouve la sympathie de Greene envers le communisme qu'on avait déjà vue dans son grand roman à thème "La Puissance et la Gloire".
Rayon Whisky et autre sirupeux on peut dire que Green en connait un bout, il est vrai que le verre d'alcool après la journée de travail est un un élément important de la vie des fonctionnaires anglais ! Dans ce roman on pourrait déterminer la sympathie de l'auteur pour ses personnages en fonction de ce qu'il leur fait boire : le pathétique Davis est amateur de porto. Pour Castle, c'est les doubles ou triples whysky, en fonction de ses tracas (mais attention, chaque fois la marque est spécifiée, le J & B n'est pas le Vat 69 ou le Johnny Walker), le colonel Daintry se laisse parfois à boire trop de pintes dans un pub, ce qui le rend loquace. Et le docteur aux méthodes de la gestapo, il est plus intéressé par le choix du vin sur la carte au restaurant que par la mort d'un de ses agents !
Enfin le petit monde de Greene est tout simplement tordant. Comme chaque fois celui-ci m'a procuré le frisson du livre auquel on pense pendant la journée et qu'on attend impatiemment de retrouver le soir. Mon tracas maintenant c'est que, même si Greene a écrit beaucoup, j'arrive petit à petit à la fin de sa production. Du coup pour ralentir je vais continuer mes lectures en anglais (mon prochain : "Our man in Havana" que j'ai en français et en anglais).
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