Le passage des ombres, Isabelle Hausser, 2007-11-10, 3.5 étoiles

William rencontre Guillaume

William Barber, l'américain, et Guillaume Barbier, le français, homonymes (william = Guillaume), sont les meilleurs amis du monde. Elise est une amie d'enfance de Guillaume. Chacun des trois tentent, sans succès, de faire le deuil d'un proche. Par sa disponibilité et son écoute, Elise parviendra à faire parler William de sa tragédie et rétablira le lien avec Guillaume. Et puis il y a aussi la musique qui rapproche les trois amis et qui remplace parfois les mots.

L'amitié, l'amitié entre deux hommes mais ausi l'amitié homme - femme, c'est un thème principal de ce roman. L'autre thème c'est le deuil, la difficulté d'en parler, le sentiment de culpabilité aussi de celui qui reste. A côté de cela l'auteure enrichit l'histoire d'une sorte d'énigme historique assez bien torchée, mélangée à un fait divers sanglant, et les fantômes du passé flottent sur le roman. Et ce n'est pas tout, car au risque de devenir indigeste, l'auteure livre par l'intermédiaire de son personnage américain quantités de considérations sur la politique étrangère de Bush. Intéressant, certe, mais cela plombe le roman qui était déjà touffu. L'action n'étant pas très serrée, le lecteur se perd dans les méandres des considérations diverses sur la mentalité américaine (fallait-il vraiment aborder la question du créationisme versus le darwinisme au US ?)

Malgré un début très prometteur je me suis égaré dans ce roman, d'ou ma note finale mitigée.

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