Des Monts Célestes aux sables rouges, Ella Maillart, 2005-08-15, 4.0 étoiles

Un récit de voyage en Asie Centrale plein de fraîcheur

Ella Maillart est à Moscou en 1932, elle cherche à obtenir les autorisations nécessaires pour aller explorer le Khirgiztan et les nomades des monts célestes, à la frontière entre l'URSS et la Chine. Grâce à son obstination elle parvient à joindre un petit groupe en partance pour cette région. Ils voyageront en train d'abord et ensuite à cheval. Ella, qui est une championne de ski, escaladera même un sommet de 5000 mètres avec des skis de fortune.

C'est un voyage formidable, que cette sympathique et courageuse aventurière raconte en toute simplicité : il n'y a pas de grandes envolées lyriques ou philosophiques dans son récit, elle utilise un langage dépouillé et parfois ingénu qui est plein de fraîcheur. On sent chez elle un regard ému et passionné sur les gens et les paysages.

Après les monts célestes Ella Maillart repart seule à travers les steppes d'Asie centrale direction Tachkent, Samarkand (Ouzbékistan), Boukhara et termine par une course contre la montre avec le froid pour traverser le désert glacé des sables rouges. Seule, elle rencontre beaucoup de gens, elle doit toujours se débrouiller pour trouver une place de train ou de bateau (elle se déplace aussi à cheval ou à dos de dromadaire). Heureusement elle parle russe, ce qui lui permet de vivre et de voyager avec les habitants. Son récit est parsemé d'informations sur l'histoire et la culture de ces régions méconnues, ainsi que d'observations sur la mise en place de l'économie centralisée et la mainmise communiste sur ces pays, c'est très intéressant.

On ressort de son récit émerveillé et admiratif. Ce livre est incontournable pour les amateurs de voyages.

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