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Fièvre Romaine, Edith Wharton, 2005-07-28, 5.0 étoiles
Une merveille, en effet.
Saule (qui n'avait lu que la nouvelle titre) et Kinbote ont dit tout le bien qu'il faut penser de "Fièvre Romaine", la nouvelle éponyme de ce recueil. Reste maintenant à rendre hommage aux autres nouvelles du recueil, un hommage amplement mérité (avec une réserve peut-être pour "Graine de grenade").
Edith Wharton exprime à la perfection une sorte de "non-dit", une cassure dans la vie d'un personnage, qui peuvent ressurgir du passé et empoisonner la vie. Mais il y a toujours une ambivalence chez Wharton, une ambiguïté dans le destin de ses héros, comme si Wharton les plaignait mais les accusait en même temps. Ainsi la petite-fille du célèbre écrivain qui s'enterre sciemment dans un rôle de gardien de l'oeuvre de son aïeul.
Edith Wharton a écrit énormément de nouvelles, la qualité était fatalement inégale mais le recueil ici ne contient que du premier choix. Ces nouvelles ont véritablement fait mon délice, je les lisais dans le tram : c'est un pur bonheur de lecture, avec beaucoup d'ironie et d'humour et chaque fois une chute surprenante. C'est de la grande littérature (elle a un style vraiment épatant et l'art de la formule au plus haut point) et il y ce petit côté troublant (parfois cruel) qui nous enchante. On sent bien que la prose de cette grande écrivain touche à l'universel. D'ou son succès entièrement justifié à notre époque, alors que notre monde est, en apparence du moins, bien différent de l'univers Whartonien.
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